L’eau de robinet : les Poncinois trinquent

Publié le par DESIR A Poncins

L’eau de robinet : les Poncinois trinquent

20% d’augmentation en moyenne pour le consommateur (source RPQS : Rapport sur le Prix et la Qualité du Service). Ces 20% se traduisent par 69% de mieux pour la part SAUR (source : votre dernière facture), pour qui le m³ passe de 0,62 à 1,0467€.

Dans l’indifférence générale ? Pas tout à fait. Même si l’opacité reste la règle d’or. Le maire déclarant en réunion de CM. « Alors, comme il s’agit de l’eau, nous n’en parlerons pas en CM. C’est le syndicat des eaux du Lignon qui est compétent.» Ainsi l’eau ne serait pas l’affaire des Poncinois ! Passons sur cette déclaration qui d’ailleurs a laissé les élus sans voix.

Venons-en à l’examen du RPQS au CM du 4 novembre 2015. L’accent est mis sur les indicateurs de production comme l’évolution des volumes produits de 2012 à 2014 passant de 117 472m³ à 127 360m³ (et non pas litres comme on a pu le lire par ailleurs). On y annonce une augmentation du coût de l’eau et une note d’accompagnement à la facture signée du président du syndicat qui donnera les explications nécessaires. Quelques minutes suffisent. 6 pour être précis durant lesquelles on se félicite de la qualité de l’eau. On prend même le temps d’une digression pour se lamenter sur les réserves de la Bombarde, pas loin d’être épuisées. Mais le temps manque pour creuser les aspects financiers. Il suffira de se reporter au document RPQS ; à disposition de Tous.

La note signée du président du syndicat, chacun l’a reçu avec sa facture. Elle vise à justifier l’augmentation et porte sur 3 points. Mais l’essentiel se trouve dans l’avenant signé avec la SAUR. Il concerne « l’entretien et le renouvellement de la nouvelle station … mise en service en 2011 ». C’était il y a 5 ans !! Un réveil bien tardif pour la création d’un contrat de maintenance. Il pèse 90% dans l’augmentation du coût de l’eau. Il n’arrive pourtant qu’en 2ème position de la note. Il est annoncé à 0,3739 €/m³ après avenant de contrat avec la SAUR.

  • les fuites d’eau : 0,0431€/m³ représentent 10%

  • la station de l’Alliot : 0,3739 €/m³ soit 90%

  • les DT DICT : 0,0056 €/m³ soit1%.

Au total : 0,4226 €/m³. C’est un peu moins que ce que révèle la facture : 0,4267€/m³. Question d’arithmétique !

 

Cette augmentation a été négociée avec la SAUR pour un montant de 0,4226 ou 0,4267€/m³. On ne le sait pas. Le contrat qui en résulte ne précise pas l’augmentation de 69% mais précise bien sa prolongation de durée. On aurait pu comprendre qu’elle fût portée à 2020, date à laquelle la compétence« eau » sera dévolue au niveau communautaire par la loi NOTRe. Ce ne sera pas le cas. L’échéance est portée à 2024 au lieu de 2017. Etait-ce nécessaire ? Nous n’avons pas la réponse. Une chose est sûre, ce n’est pas cela qui facilitera les futures négociations. L’anticipation sera pour une prochaine fois.

La première chose qui apparaît à l’examen du RPQS, c’est l’estimation de la population desservie : D101.0. Elle est de 2009 habitants. Officiellement, elle est de 961à Poncins et 572 à Cleppé. Notre calculatrice donne 1533. Cherchez l’erreur !

 

Viennent ensuite les indicateurs labellisés de performance du réseau

  1. Rendement du réseau P104.3 :

Mesure l’évolution des fuites et pertes en ligne

Perte d’un peu plus de 3 points en 2 ans

 

  1. Indice linéaire des volumes non comptés P105.3 :

Localement, on produit de plus en plus et on facture de moins en moins. C’est le sens de cet indice. Il a doublé en 2 ans.

 

  1. Indice linéaires des pertes en réseau P106.3 :

Cela veut dire que sur chaque mètre de réseau, c’est près d’un litre par jour qui se perd. Oui, 1 litre perdu par jour sur chaque mètre de réseau ! Des fuites qui augmentent de plus de 35% en 2 ans.

L’eau de robinet : les Poncinois trinquent

Ces 3 indicateurs sont hélas tous en nette dégradation. La côte d’alerte est atteinte.

La page suivante donne une indication sur les responsabilités:

L’eau de robinet : les Poncinois trinquent

Elle montre, à l’évidence, comment est appréhendée la maintenance du réseau. Quasi absente. Il en est du réseau comme de la station. Un minimum de maintenance s’avère nécessaire pour garantir un bon niveau de qualité. Pas seulement curative pour répondre à la nécessité de continuité de service mais également préventive, basée sur des plans d’action après un diagnostic précis. Il y a des endroits où ces plans d’actions sont mis en œuvre. Le réseau s’améliore. A Poncins, il se dégrade. Les Poncinois n’ont pas fini de trinquer.

Publié dans Au FIL du Lignon

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article