Le planning des travaux à l’école, un coin du voile se lève.

Le maire a annoncé les différentes phases de travaux d’extension en réunion de CM. C’était dans le cadre des questions diverses :

• « Actuellement, nous sommes en phase de consultation des entreprises … Il y a 11 lots et 80 entreprises ont répondu. Il s’agit de MAPA (Marchés A Procédure Adaptée)
• Les entreprises ont jusqu’au 29 décembre pour répondre sur le site de la mairie
• Début janvier, il aura l’ouverture des plis
• 15 jours après, le choix des entreprises pour permettre à l’architecte de s’assurer de la conformité des dossiers
• Dans un délai de 10 jours, les entreprises non retenues seront informées
• C’est après ces 10 jours que les entreprises retenues reçoivent l’avis
• Aux vacances de février, la toiture du préau sera déposée
• La directrice est avisée pour dispositions à prendre (cour d’école et parkings réduits, …)
• Reprise des travaux aux vacances de Pâques
• Fin des travaux : début aout
• Restera un peu de marge pour la rentrée des classes
• C’est un dossier compliqué
• Il y aura des réunions de chantier avec le CM »

Dans cette annonce, il est beaucoup question d’algorithme. Très bien. Ajoutons que la procédure MAPA est une disposition récente (2015) et simplificatrice sans déroger au Code des Marchés Publics. Elle offre la possibilité de petits lots  (il y en a 11), des montants peu élevés (150 000€ estimés au total), l’absence de publicité en deçà de 25 000€, …. Passons aux épreuves pratiques qui, après la séance de pédagogie, méritent quelques éclaircissements. Nous en étions à la publicité du chantier auprès des entreprises. Dans les faits, à notre connaissance, il y en eut très peu. C’est ainsi quand la priorité n’est pas à la baisse des coûts. On ne peut pas en dire autant pour l’architecte. Sa vocation irait plutôt dans l’autre sens et il n’a pas de « Bas de laine » devant lui. La Délibération 14-12-2016-1 : « les honoraires sont fixés à 10,5% HT sur le montant HT des travaux » semble indiquer que la négociation a tourné en sa faveur. Un « montant estimé » aurait équilibré la balance. Dans le cas présent, il y a un gagnant et un perdant. On ne peut pas dire que la mairie a fait une bonne affaire.

Dans sa présentation, le maire est rentré dans les détails par exemple dans « le choix des entreprises pour permettre à l’architecte de s’assurer de la conformité des dossiers » à coups d’arguments massue comme la vérification des signatures, les prix proposés, …. Mais il a oublié un « petit détail » : la décision. Qui, quand et comment.

Conformément aux engagements pris, les travaux profiteront des vacances scolaires pour éviter de perturber les classes. Ils auront lieu pour partie en février puis reprendront en avril. La formulation laisse supposer que les travaux se poursuivront de façon continue ensuite. Faisons appel à notre mémoire ou retournons à notre chronique du 6 juin 2017 relative à la réunion du CM le 29 mai 2017 : « Le maire menace les entreprises qui ne seraient pas en mesure de fonctionner durant la période estivale. Elles ne seront pas retenues. » Nous étions encore sous l’effet saisissant du « Mot du maire » dans son Bulletin Municipal de début d’année 2017 : « Nous aimerions que ces travaux puissent se faire pendant les vacances d’été, afin de démarrer la prochaine année scolaire dans de bonnes conditions. » Lequel faisait suite au CoCA présenté en réunion publique et qui semble, à ce jour, définitivement enterré.

Conclusion :

Les temps changent et avec eux les revirements. Aujourd’hui on laisse entendre que les travaux pourraient se faire durant les cours ! On laisse également entendre que les travaux pourraient ne pas être terminés pour la rentrée 2018 - 2019. Deux ans et demi après le lancement d’alerte. Et on se souvient de l’estimation de l’ouvrage annoncée à 150 000€ car de cela non plus, il n’en a pas été question.

Il n’y a pas eu vote du CM. Il n’y a pas eu de réaction.