Cahier de doléances à Poncins.

Publié le par DESIR A Poncins

Le diable se cache dans les détails, un dicton qui s’applique jusque dans le mille feuilles de l’état français. Il recèle çà et là des niches de dysfonctionnement importantes, grains de sable du dispositif d’ensemble aux conséquences dévastatrices.

 

Prenons l’exemple du budget communal. Sa construction repose sur 2 principes fondamentaux : l’équilibre et la sincérité. L’équilibre est imparable car mathématique. Les dépenses sont obligatoirement égales aux dépenses. Pour ce qui est de la sincérité, elle fait appel aux notions d’éthique et d’appréciations personnelles. Lesquelles servent de variable d’ajustement quand l’équilibre devient compliqué. Jusqu’à imaginer des opérations fantoches qui reportées d’année en année, règlent l’équation. Rien ne s’y oppose.

 

Rien ne s’oppose non plus aux emprunts quand la réserve financière est importante. C’est fâcheux pour la gestion communale. Rapporté au niveau national, à raison de 1000€ par habitant, cela ferait des dizaines de milliards d’euros stockés impunément et de nombreux emplois potentiels convertis en chômage.

 

Ce qui est vrai sur le plan budgétaire s’applique également aux orientations nationales comme l’environnement et la transition écologique.

L’eau ressource rare ? A Poncins, aucune mesure n’a été prise jusqu’alors pour en limiter les pertes et personne ne s’émeut sur les « besoins de service » qui peuvent être, à ce point, colossaux (plus d’une piscine par jour).

En 2015, l’eau potable augmente brutalement de 20% au profit essentiel de la SAUR qui a voit ses recettes augmenter de 80%. Le maire s’est refusé à tout développement en réunion de conseil municipal

 

L’assainissement répond à la même logique. En 2015, à Poncins, il y eut 109 contrôles de systèmes individuels. 93 ont été déclarés hors normes. Depuis, pour la plupart, rien n’a changé. Elles sont toujours dans le même état.

Les promesses antérieures à une décennie, de raccorder un lieu-dit à Poncins (Goincet) à son collectif, sont restées sans effet, et le compteur de la maintenance préventive reste définitivement bloqué à zéro.

Et au-delà de 100m³, la ressource rare devient gratuite ; un encouragement à la consommation !

 

Autre exemple : l’accès des handicapés aux bâtiments publics. Le conseil municipal de Poncins n’a jamais été saisi de cette question. Elle n’est, à ce jour pas réglée.

 

Dernier exemple : l’urbanisme. A 4 reprises, le Tribunal Administratif a condamné la mairie de Poncins pour non-respect de son PLU. C’est 100% des recours qui ont été favorables aux parties adverses à la mairie. Mais depuis que la loi a introduit la notion d’« intérêt à agir » pour mettre un frein aux recours fantaisistes, elle a aussi condamné le respect scrupuleux de la réglementation. Les Poncinois le constatent.

 

Ces quelques exemples ne sont pas exhaustifs. Ils présentent la particularité d’être peu ou pas connus du public car resté à l’ombre de sujets en trompe l’œil. Le conseil municipal est cantonné aux questions subalternes, qu’il vote à l’unanimité et ignore les questions essentielles. L’opposition n’existe pas. La correspondante de presse (non élue) est intégrée à la « commission municipale information » (une première). Finalement, tout le monde est ainsi placé sous contrôle.

Quant aux administrés, ils ont droit au fait que « le conseil municipal prend connaissance du courrier de M ou Mme X Y » sans plus de précision et sont abreuvés de photos (85 au dernier Bulletin Municipal). Rien sur les questions de fond et aucune pédagogie sur la citoyenneté. Le coût réel de la « salle communale » n’est toujours pas connu, 5 ans après son inauguration.

 

 Le droit à l’information est un droit fondamental auquel les régimes démocratiques ne peuvent se dérober. Cela s’applique en particulier aux petites communes (les plus nombreuses en France) qui devraient être soumises aux obligations de respect de la loi et aux obligations de présenter une analyse littérale et détaillée de leurs résultats sous le contrôle de l’état.

 

Roger Saint Pol à Poncins

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