On ne nous dit pas tout !

Publié le par Roger SAINT POL

Ainsi donc, les réunions de conseil municipal sont devenues de véritables foires d’empoigne. Conséquence de mesures autoritaires qui ne respectent aucune logique. Les personnes, pas davantage. Et les textes, encore moins. « Ici, je fais ce que je veux » du 27 septembre, le démontre et démonte le mécanisme de contournement de la législation. Les textes de Loi sont transgressés pour être accommodés à la sauce poncinoise. Les textes locaux comme le PLU (Plan Local d’Urbanisme) sont dévoyés et le Tribunal Administratif s’oblige à condamner la mairie, à plusieurs reprises. La maison communale n’a pu être réceptionnée qu’au prix d’une condamnation de tout l’étage. Une concession au stratagème étrangement trompeur « PRIVE » qui cache quelques milliers d’euros d’argent public, engloutis impunément. « Ici, je fais ce que je veux ». Qui paye ? Une évidence !

Les administrés ? On ne veut pas leur faire de peine. Ils n’en sauront rien. Evidemment, ce n’est pas le genre de choses qu’on va crier sur tous les toits. Reste les promesses. On les trouve dans « Le Mot du maire ». Exemple, cette potion magique nommée CoCA. Le Contrat Communal d’Aménagement. Annoncé à 9 reprises dans l’Echo du Lignon. 5 années de matraquage de « vous allez voir ce que vous allez voir ». En janvier 2017, c’est l’apothéose : « Ultérieurement, le conseil municipal aura à valider un scénario d’aménagement et un échéancier de travaux. ». 3 promesses en une phrase.

« Ultérieurement ». 4 ans plus tard ont été 4 années de silence. A force, le doute finit par s’installer !

« Le conseil municipal aura à valider un scénario ». Une innovation ?

« … valider un échéancier de travaux ».  Idem.

Depuis, rien ! Silence radio.

Autre citation : « A l’ avenir, l’Echo du Lignon paraîtra en juin et décembre de chaque année ». Il fallait comprendre de chaque année 2006 ! Aujourd’hui, seules les archives s’en souviennent.

 

Ce développement permet de comprendre ce qu’est la gestion communale à Poncins. Elle fonctionne sur le mode intuitif autoritaire où sont écartés d’un revers de main tout ce qui est de nature à contrarier ce principe fondateur : « Ici, je fais ce que je veux ». Au diable ces textes qui entravent la liberté magistrale de concrétiser l’humeur du matin. Le soir, les idées plus claires ? Les exemples ne manquent pas. La réhabilitation de la cure figurait au programme électoral du maire en 2008 !12 ans déjà.

 

Le conseil municipal. Dès la première réunion de ce mandat, les promesses électorales se sont volatilisées. Les élus l’apprennent à leurs dépens. Ils ont le sentiment d’avoir été roulés dans la farine. Ils découvrent qu’ils sont satisfaits. Ils apprennent qu’une solution a été trouvée pour l’école. Une solution dont ils ont été totalement écartés. Idem pour la bibliothèque. On leur reproche d’exiger la correction d’erreurs au compte rendu. Toucher au compte rendu, c’est commettre un crime de lèse-majesté. C’est profaner le sanctuaire communal poncinois avec l’information due aux administrés.

Cela fait beaucoup. Beaucoup trop. Plus que n’en peut supporter la normalité. Alors, ils ont réagi. La mise en place d’une caméra a eu l’effet choc attendu. Plus partagé sur le plan de l’efficacité. Ils ont obtenus du maire une rencontre avec le Sous-Préfet : « Nous rencontrerons le sous-préfet Loïc Armand pour parler de tout ça ». Un « nous » pas vraiment explicite (avec les élus ? ou avec certains adjoints ?). « Pour parler de tout ça ». Un renvoi qui met un terme provisoire à cette séquence et qui promet une suite. Mais les promesses …. Si cette rencontre a lieu, il est probable que la réponse à « tout ça » soit : la Loi, toute la Loi, rien que la Loi. Mais rien que de cela, ça fait beaucoup.

 

Les « administrés ». Ils ont du mal à s’y retrouver dans cet embrouillamini. Ils savent ce qu’on veut bien leur lâcher.

  • Les comptes rendus de CM cultivent l’incompréhensibles (Délibération 09-10-2020-2), l’anecdotique, l’énigmatique, le règlement de comptes, … sujets aux interprétations diverses et variées. Quand l’élu demande des éclaircissements sur les remarques qu’il aurait faites, il se fait envoyer dans les cordes et le compte rendu garde son mystère. L’administré n’apprendra rien d’autres qu’ils « ont fait des remarques ». Il apprendra aussi que le CM « prend connaissance du courrier de Mr Untel » sans plus de précision.
  • Le site internet se délecte en photographies souvenirs sélectionnées avec une plongée nostalgique et récurrente dans le passé, le privilège des copains et le narcissisme. Ou encore de propagande. Le maire au fleurissement. Le maire fait la foire. Le maire au couronnement des rois. Le maire visite le sénat. Le maire à … les boules. Le maire à … l’école ….

Une vie communale réduite aux post-it. Fermeture de la mairie, convocation des élus aux réunions et comptes rendus de CM, …. Pas les mesures barrière liées à la COVID-19, ou le cluster possiblement reconnu au village (il y a eu plusieurs victimes au début de la pandémie). Pas la convocation à retirer les masques. Du coup, la mairie croule sous les masques en stock « financés pour moitié par Forez-Est, le reste à charge de la commune. » et qui, sous le coup du confinement, n’ont pas été retirés. Heureusement, l’évènement a été immortalisé par « Le maire distribue les masques ».

Rien de l’Arrêté Préfectoral relatif aux restrictions de l’usage de l’eau.

Du coup, le site ne se veut rien d’autre qu’un album destiné à la postérité afin de perpétrer une tradition ancestrale.

  • Le Bulletin Municipal : l’Echo du Lignon.

Le titre est joli. A l’image du cours d’eau quand on ne le met pas en furie. Il compile les comptes rendus de conseil, l’album photos, « le mot du maire », la parole aux associations, …. Voir notre article prophétique : « Mais si, mais si, il est arrivé ». C’était le 2 mars 2020. Mais plus précisément encore « Voix aphoniques » du 15 janvier 2020.

 

Reste la presse. Loin de contrarier ce schéma funeste, elle s’est fondue au système poncinois par la nomination de la correspondante à la « commission information au Conseil Municipal ». C’était en 2014. En toute discrétion, mais validé par le compte rendu de CM de l’époque. Elle est donc placée, bon gré mal gré, sous contrôle de la mairie. Les tentatives de camouflage sont restées vaines et ce privilège n’a pas été renouvelé cette année, après l’élection du nouveau CM. Mais les réflexes ont la vie dure.

 

On ne nous dit pas tout !
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