Le Conseil Municipal de Poncins fait son cinéma.

Publié le par Roger SAINT POL

« Le ton monte au conseil municipal», genre d’affiche qui se veut accrocheur et rassurant à la fois. C’est le titre du journal pour sa dernière réunion. Il avait un sens il y a quelques mois. Quand les élus revendiquaient leurs droits et l’application de la Loi. Depuis le ton a monté d’un cran. Plutôt deux. D’abord en apprenant qu’ils étaient satisfaits. Et aussi, mis devant le fait accompli pour l’extension de l’école et le transfert de la bibliothèque. Tous deux renvoyés dans leurs anciens locaux (cause imprévision et une année de promiscuité). La fois suivante, ils ont voté CONTRE le compte rendu (cause erreurs multiples, les élus réduits au rôle de spectateur passif, et une restitution à sens unique). Cette incapacité à trouver un terrain d’entente sur la réalité d’un échange qui se voudrait démocratique, en dit long sur ce que sont les comptes rendus à Poncins.

 

De cet évènement, le mot n’est pas trop fort, la presse n’en fait aucun écho. Elle lui préfère le rayon de soleil de travaux prochains à Bruliolle. Quelques 5 000€ du budget y seront engloutis (la réserve locale ou Bas de laine est proche du million d’euros). Le tout dans un ronronnement bon enfant si on en juge par la nature des échanges : le revêtement et les délais. Sur ce dernier point le maire eut cette réponse édifiante : « ce sont eux qui décident, mais à mon avis, pas avant la fin de l’année ». En clair « C’est pas moi, j’en sais rien ! ». On notera également le casting. Les uns sont nommés. Les autres non. Une sélection qui se vérifiera encore la fois suivante par une interview accordée à la minorité et ignorant les opposants de la majorité. La faute au caméscope ! Pourtant le voile de leur courage et la franchise de leur ressenti ne sera pas levé. Pas suffisamment théâtral, maintien de l’opacité ambiante et contraire à la mission dévolue à la correspondante de presse en tant que membre titulaire de la « commission du conseil municipal Information ». C’était en 2014. En 2018, elle n’a pas été reconduite. Mais les réflexes partisans ne s’oublient pas aussi facilement.

 

« Le ton monte au conseil municipal» est un doux euphémisme. C’est une vague venue de loin, qui s’est alimentée de l’agrégation de multiples anomalies, d’éthique et de valeurs bafouées et d’autoritarisme d’un autre âge. Ce n’est pas une vaguelette. Elle a déjà emporté les digues de « ici, je fais ce que je veux », entr’ouvert les portes de la légalité et fracassé les volets de la vérité. Reste à consolider ses bases. L’instauration d’un règlement ou plus précisément d’un Règlement Intérieur, imposé par la Loi, pourrait être une chance de restaurer la confiance en rétablissant le dialogue et au prix de quelques concessions. Mais on peut en douter. Pour ce qui est de la promesse : « Nous rencontrerons le sous-préfet Loïc Armand pour parler de tout ça. », il est à craindre qu’elle soit dans la lignée de ce qui précède.

 

 

Le Conseil Municipal de Poncins fait son cinéma.
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