Poncins 2020 : A Star is born.

L’année 2020 s’est partagée en 2. Deux mois de préparation aux élections municipales et 10 mois de Covid-19.

La 1^ère partie, placée sous le signe de l’espérance et du renouveau, s’est hélas conclue par un ancrage dans le passé le plus archaïque, celui d’un 6^ème mandat. Nous respectons l’expression des urnes, sans manquer de combattre tout ce qui égratigne les valeurs républicaines.

Le 2^nde partie, alternance de confinement, couvre-feu, dé-confinement, re-confinement, mise en sommeil de la vie associative, …. Comme pour tout le monde. Mais avec ces distinctions ; un cluster local qui, dès le mois de mars coûta la vie à 2 de nos concitoyens. Et la fermeture de l’école, une semaine après les vacances de Toussaint, pour cause de Covid d’une enseignante. Des informations que le site de la mairie a oubliées, lui préférant les photos de 1981 ou les couleurs d’automne.

Rapidement, le nouveau Conseil Municipal découvre les pratiques locales après 30 années de pouvoir absolu. Les élus sont confinés au rôle d’écoute de la bonne parole, ponctué d’une main levée aux mots : « Qui est contre ? »-« Qui s’abstient ? ». « Merci » conclut l’affaire. Uniquement en cas de Délibération pour éviter les tendinites aiguës.

Néanmoins, 2020 a ouvert un nouveau chapitre : « Questions orales posées ». A la fois surprise et figure imposée du Règlement Intérieur aux communes de plus de 1 000 habitants, mis en place en octobre 2020. Il porte bien son nom. Les questions sont libres. Les réponses aussi !! « Ici, je fais ce que je veux », vient en rappel par cette forme non-équivoque. « Monsieur le maire ne le présente au CM que s‘il juge « intéressant » de le faire ». Cette gifle sera sa seule réponse à propos d’un courrier de la sous-Préfecture reçu en mairie et relatif à la gestion communale à Poncins. Une gifle méprisante à qui pose la question et ruisselle sur tous les élus depuis la source, son premier magistrat.

Ce mépris n’est pas nouveau. En février 2014, nous avions relaté un évènement qui donnait le La. Les Comptes Administratifs 2013, le CM les « étudie et les adopte à l’unanimité ». La Délibération n° 03-02-2014-3 au compte rendu diffère de celle qui a été votée à l’unanimité. Entre temps, il y eut de petits arrangements. A l’insu des élus mis devant le fait accompli. Ils se sont tus. C’était peu avant les municipales.

Depuis, les choses ont changé. Erreur ou pas, on ne plus change rien. Celles que nous avons signalées attendent toujours leur mise à jour. Alors, il y en a moins. Non pas d’erreurs. De parutions. Les derniers Rapports sur le Prix et la Qualité de l’eau ou de l’assainissement ne sont plus rendus publics. Impossible d’en prendre connaissance. Nos multiples demandes restent sans réponse. Idem pour le Règlement Intérieur. Privé de thermomètre, il n’y a plus de malade.

C’est alors que la température est montée chez les élus. Ils dénoncent les erreurs manifestes du compte rendu. Elles ont été écoutées poliment. Mais la pénurie de sonotones rend le compte rendu inflexible.

La conclusion est double :

1 - On se moque éperdument de ce que racontent les élus. Leur rôle est celui de potiche.

2 - On se moque tout aussi éperdument de la vérité. La vérité ne doit pas être révélée.

Toujours est-il qu’à la question qui est « contre » ? (l’approbation du compte rendu), 5 mains se lèvent dont 2 de la liste majoritaire. Du jamais vu. S’agissant, d’un compte rendu, c’est binaire. Il est conforme au déroulement de la séance et on l’approuve. Il n’est pas conforme et on vote contre. La séance de la gifle a dû les tournebouler car les voix minoritaires se sont prononcées pour l’abstention.

Si les élus se posent la question de leur contribution à la vie locale, la réponse peut venir des commissions. Les nominations y ont été abondantes. Très orientées aussi et sans précision de contours et de responsabilités. Du coup ils n’ont pas été trop sollicités, y compris pour les travaux de voirie en fin d’année et les marchés associés. D’ailleurs le litige de la commission d’Appel d’Offres est toujours latent. La question de sa conformité au CGCT (de façon simplifiée, la Loi) reste posée et accrédite nos observations de multiples cas en fort décalage avec la norme : secrétariat de réunion, respect de l’ordre du jour et des délibérations, commissions, non-signature de compte rendu, discriminations insupportables en séance, comptes rendus erronés, information de la population, respect du PLU, ….

Et pourtant, de cette nuit impénétrable est apparue une étoile nouvelle qui jette sa lumière sur la face cachée d’une pièce au côté pile jusqu’alors inexploré et dont on découvre aujourd’hui la richesse de ses secrets. Elle n’a pas fini de surprendre si l’enjeu cible le seul bénéfice de nos concitoyens.