Révélations

Ci-joint le discours tenus par le maire lors du vote du budget assainissement le 28 février dernier : « Les travaux de branchement en 2022 ont rapporté plus que prévu. C’est une bonne nouvelle, mais il faut être prudent car le droit de raccordement peut être décalé dans le temps. C’est pareil pour la redevance. Elle est basée sur la consommation d’eau. Avec le Covid, il y a eu moins de consommation donc moins de redevances. On n’a pas beaucoup de marge concernant les recettes de fonctionnement. Les dépenses sont toutes supérieures à celles réalisées précédemment. Il faut un équilibre et être prudent. »

Le maire met l’accent sur les recettes « branchement », plus importantes que prévu. Plus précisément 12 600€ pour 7 000€. A 1 400€ le branchement cela en fait 9 de réalisés pour une prévision de 5. Il invite à la prudence car « le droit de raccordement peut-être décalé dans le temps ». Une explication pour le moins énigmatique, nous avons cherché à comprendre, suspectant l’habituelle digression. En vain.  … pas tout à fait ! Nous avons bien compris la leçon, « Ne perdons rien du passé, …. ». Du coup, nous l’avons fouillé (le passé). Et nous n’avons pas été déçus, si on peut dire. Ces 8 dernières années, il y eut 83 nouveaux raccordements. Soit 10 en moyenne annuelle.

Le Mot du maire au Bulletin Municipal de mars 2022.

30 maisons neuves en 2021, déclaration du maire en mars 2022. Il est évident qu’entre maisons neuves et raccordements au réseau d’assainissement, il y a une relation. Pour le moins. Donc 2/3 des maisons neuves seraient en dehors de … l’assainissement collectif. Et selon la formule du maire en septembre dernier, en réponse à une question (non-orale) d’un élu : « tout ce qui est à la périphérie du Bourg et en zone haute est raccordable ». Une formule méprisante au possible ! Une de plus.

Donc 2/3 des maisons neuves seraient en dehors de « la périphérie du Bourg ou en zone haute ». C’est probablement le raisonnement tenu pour 2023. A la cérémonie de vœux, le maire a déclaré 14 Permis de construire (et non pas de maisons neuves), ce qui a conduit à inscrire 7 000€ en « Travaux de branchements ». Nous faisons le pari que cette prévision sera largement dépassée. Y compris si « le droit de raccordement peut-être décalé dans le temps ».

Et pour la redevance.

« C’est pareil pour la redevance. Elle est basée sur la consommation d’eau. » C’est vrai ! Jusqu’à un certain point. Au-delà de 100m³, c’est gratuit, mais cela, on l’oublie. Cela vaut mieux car, en encouragement à l’économie, on fait mieux. Alors brutalement, on met le Covid à l’index noyé de ses évidences : « Avec le Covid, il y a eu moins de consommation donc moins de redevances. » Mais surtout, le Covid, facteur de réduction de consommation, ça sent l’arnaque. Vérifions.

1. Covid ou pas, les recettes (donc les consommations) n’ont cessé de croître d’année en année. Donc mensonge.
2. Les recettes en consommation sont toutes supérieures aux prévisions. 2^ème mensonge
3. Les prévisions 2023 sont totalement fantaisistes. Si les consommations devaient être conformes aux prévisions, il faudrait couper le robinet d’alimentation générale en juillet.
4.  « On n’a pas beaucoup de marge concernant les recettes de fonctionnement. » Les prévisions pour 2023 sont de 256 392€. Le réalisé 2022 est de 59 801€.
5. « Les dépenses sont toutes supérieures à celles réalisées précédemment. » L’historique ci-joint pour illustrer les propos du maire.

Les propos tenus par le maire, à l’état brut ont peut-être eu l’effet soporifique attendu sur une population éloignée de la gestion des affaires municipales au quotidien et en confiance Aux institutions. Décortiqués, et vérifiés ils sonnent le réveil d’un cauchemar annoncé où la trahison qui s’étale au grand jour dépasse l’incompétence.

Chacun comprend aujourd’hui pourquoi tant d’éléments d’information disparaissent de la vie locale. Les comptes rendus de réunion de CM (ou Procès-Verbal) au Bulletin Municipal, les Questions Orales des élus, le détail budgétaire, l’utilisation des finances publiques, les rapports genre RPQS qui font du Bulletin Municipal une coquille vide et où l’expression est réduite à néant.

Laissons la conclusion au maire : « Il faut un équilibre et être prudent. »