Lourd comme un cheval mort.

Ce 13 novembre dernier Michael Gibert, membre de la minorité municipale, s’est fait l’interprète de ses concitoyens par sa Question Orale. Une jument a dû être euthanasiée après être tombée dans un trou qui s’est apparemment formé sous son poids (explication hautement probable). La fillette qui la montait a fort heureusement échappé aux blessures. C’était il y a 7 mois, le 18 avril. Depuis, le trou a été rebouché. Ça n’a pas trainé ! Voilà la partie visible de l’iceberg.

La réponse apportée par le maire allait dévoiler certains développements méconnus du commun des Poncinois : « Un passage de caméra a été réalisé en mai. Il a décelé quelques imperfections. Le remplacement de la canalisation est prévu, ainsi qu’un arrêté municipal pour interdire l’accès des chevaux sur cette aire dédiée aux enfants. ».

Le passage de la caméra en mai dernier. Soit ! Passons sur la syntaxe pour ne retenir que l’absence d’information aux réunions suivantes. Tombée dans les oubliettes !! Nous, nous n’avons rien oublié des observations du maire en circonstances identiques : « il n’y a jamais d’accident grave à Poncins » en supposant que l’euthanasie d’une jument ne le soit pas ! Ou le pont du Vizézy jugé « très dégradé » le 6 juin 2011 et toujours dans le même état plus d’une décennie plus tard. Dégradé mais avec des plots qui rappent les véhicules et les protestations des riverains, assorties d’une pétition sans suite.

Présentement, il y a « quelques imperfections ». Oui, des imperfections !! Imperfections source de l’euthanasie d’une jument. Et une fillette épargnée miraculeusement.

Le « remplacement de la canalisation est prévu » sans plus de précision. Alors, qu’on comprenne bien, le trou a été rebouché, et 7 mois plus tard, on prévoit le remplacement de la canalisation ? Car elle comprenait « quelques imperfections ». Sans dangerosité supposée, sinon …. Au fait, posons la question ; c’est quoi cette canalisation ? Pas l’eau potable, ça se saurait !! Ni le téléphone, ni l’électricité. L’assainissement ? Possible ! Bel hommage à notre chronique « Renforcement » du 26 octobre 2023, relative à l’entretien des réseaux. Et démonstration ainsi faite que tout réseau ne peut se soustraire sans risque majeur aux nécessités de la maintenance préventive. Manquement caractérisé au RPQS assainissement.

Un arrêté municipal devrait voir le jour pour interdire l’accès aux équidés. La mairie prend son temps à réagir pour réfléchir à élargir l’interdiction aux « gros bébés ». Conséquence, des délais. On n’est jamais trop prudent !

Cette note d’humour afin de rompre avec l’amateurisme ambiant pour retrouver le sérieux plus en conformité avec l’attente des Poncinois. Ça, ça devrait les intéresser !

Oui, ce qui les intéresse, c’est la transparence des affaires publiques. Ils ont compris que la mairie s’évertue à, jusqu’à braver le Droit ou le CGCT. Et plus récemment la justice avec la condamnation du Tribunal Administratif.

Leur recours essentiel : les élus par les Questions Orales. Un droit que le maire bafoue sans vergogne au vu et au su de tous, avec la complicité du groupe majoritaire qui fait le dos rond ou s’autocensure. Probablement à cause des représailles. Deux d’entre eux se sont rebellé et fait le choix courageux de l’indépendance. Leur crédo : la transparence (factuel, vérité, éthique, …), défense des intérêts de la commune et de ses habitants dans le respect du droit. Bref, le contraire de ce qui leur est imposé. En riposte, le maire les harcèle et les flingue à coups de « erreur de casting », de « détracteurs », de « je ne leur ferai pas de cadeau », …. Et autres expressions chaleureuses ou menaces dont il détient le secret.

La « minorité », par son silence complice, rejoint les rangs de la majorité. Le maire les protège et le caresse dans le bon sens du poil. L’exception revenant à Michaël Gibert par son courage, sa connaissance des questions d’actualité, l’empathie et le relais vis-à-vis de ses concitoyens, la pertinence et la mesure de ses questions, sa capacité à affronter l’adversité. Cela le positionne clairement du côté de l’opposition. Une opposition constructive en réponse à l’arbitraire et au totalitarisme.