Affrontement maire – média.

Publié le par Roger SAINT POL

Affrontement maire – média.

Le compte rendu de réunion de CM de Poncins, le 10 octobre est enfin paru. L’officiel, celui de la mairie. Il était déjà paru, par des voies … moins officielles mais plus … indépendantes. La presse, sous la plume d’un journaliste peu suspect de compromission, ouvrait l’appétit. Le festin s’annonçait savoureux. Mais les Poncinois comprendraient rapidement qu’il ne s’agit que d’un leurre. Un leurre que notre chronique avait prédit : « D’anecdote en anecdotes ». On aurait préféré se tromper !

Ainsi, presse et le journal ne disent pas les mêmes choses de cette réunion. C’est à n’y rien comprendre. Au point de se demander si les 2 relatent le même évènement.

Le journaliste fait ses choux gras de la décision du Tribunal Administratif condamnant la commune pour Délibération illégale relative aux Questions Orales. Le maire n’en soufflera mot. Il laissera courageusement Laurent Burnod, par le biais des Questions Orales, jouer le rôle d’informateur. 

Réponse : Ce long « plaidoyer » ne nous permettant pas de comprendre la question, ne nous pouvons pas répondre. Les voies de recours n’étant pas toutes épuisées, il n’y a pas de commentaire à faire.

Faisons l’effort de mettre un peu d’ordre dans le « ne nous pouvons pas …. » afin de « comprendre » la réponse. Effort qu’à son tour le maire aurait pu faire pour lui « comprendre la question ». Il y voit néanmoins un « long plaidoyer ». Trop argumenté mais incompréhensible !!!

Le 19 janvier 2023 déjà, il n’avait pas bien compris la question et s’était retranché derrière ce « commentaire ».

Réponse : La délibération du jeudi 9 septembre 2021 a modifié le règlement intérieur qui limite à une question orale par conseiller. Cette délibération ayant fait l’objet d’un recours (tu fais partie des requérants), nous n’avons pas de commentaire à faire.

Commentaire éternel ! A Poncins, les commentaires ou plus précisément l’absence de commentaire se substituent aux réponses. Y compris s’« ils » comprennent la question. Du moins on le suppose.

La justice fait donc une nouvelle incursion dans la douce vie poncinoise. Au Tribunal Administratif, la commune de Poncins en est l’un de ses meilleurs clients. Une habitude en quelque sorte. On ne compte plus le nombre de condamnations. Côté mairie, les rapports du maire avec ses conseillers bénéficient d’une solide expérience. Exemple, le 13 décembre 2012, le CM « décide de demander l’avis de Maître PYANET et les conditions pour faire appel ». Oui, ni rêve, ni cauchemar, c’est le CM qui « décide … ». Pour faire appel à la décision du Tribunal Administratif qui annule la délibération modifiant le PLU à Goincet. La suite ? Il n’y a pas eu de zone artisanale à Goincet.

Aujourd’hui, le maire a perfectionné son dispositif. Le silence absolu. Aucun indice. Pas d’empreinte, sauf peut-être au compte 6227 du M14 du plan budgétaire et comptable. Libellé frais des actes contentieux, à condition qu’ils aient été correctement saisis. Voir 2018, par exemple !!

Une exception toutefois. Au sujet de la CAO (Commission d’Appel d’Offres). Cela n’a pu échapper aux lecteurs assidus du Bulletin Municipal. Le maire en fit un triomphe de 5 pages et demie au N°2 de juillet 2021 ! Il en eût fallu quelques-unes supplémentaires pour préciser que le recours n’avait pas été retenu car parvenu trop tard après l’élection. Ils sont 7 dans l’antre de l’illégalité. Mais intouchables au bénéfice de la prescription. Mais pas de la mémoire.

Toutes ces péripéties pour mieux comprendre la situation actuelle et dont le journaliste n’a pas nécessairement connaissance. Depuis 2 ans, la représentation municipale est muselée. La correspondante de presse titrait  « Vous voulez museler l’opposition » en septembre 2021. 2 ans déjà. 2 années de privations et d’interdits démocratiques. Auxquelles s’ajoute la disparition pure et simple de ces fameuses Questions Orales, une fois sur 2. A 5 reprises pour les 10 séances de l’année 2023. Il n’y a donc aucune raison pour que cela cesse. Le maire jouera les prolongations.

La déclaration du maire : « les autres questions sont hors délai » ce 10 octobre renverse le journaliste. Il ajoute « Cette dernière phrase a fait bondir l’opposition. « Nous ne sommes pas tous le temps devant nos boites mails » conteste Gaëlle Sana-Delorme ». En effet, le maire leur octroie de 19 heures à minuit pour poser la question en totale contradiction avec le Règlement Intérieur qui accorde 3 jours. Puis un seul point d’interrogation, grignoté en septembre 2022 au motif de « ça marche comme ça ! ». Au-delà, c’est terminé ! L’opposition bondit, et là, ce silence éloquent au compte rendu.

La démission de Thierry Durret, renvoie à notre chronique « Hors délais ! » du 17 octobre. Le maire a été informé par le sous-Préfet, … Les bien informés disent qu’il a été démissionné.  D’autres observent qu’il était absent (non-excusé) à la séance du 20 septembre. Egalement absent (non-excusé) à celle du 12  septembre. Ça fait beaucoup. Ci-joint l’hommage rendu au compte rendu.

Monsieur le Maire remercie Thierry DURRET pour son implication et son travail au sein de l’équipe municipale.

Ce n’est pas pour dire, mais on connut remerciements plus chaleureux. Il a été remercié !

Au-delà de ces points spécifiques, le journaliste souligne une « dégradation au fil des réunions », « les 2 camps se lancent des pics sur des échanges sans rapport avec le vote en-cours ». En quelque sorte une foire d’empoigne qui, toujours selon le journaliste, « n’a pas fait trembler d’un cil la municipalité ».  Métaphore de l’hypnotisé, insensible devant l’irréparable.

2 documents pour un même évènement. Ils ne disent pas la même chose. La presse répondant à ses missions d’information en toute indépendance du système. La mairie, par son Procès-Verbal, et en vertu des règles démocratiques et républicaines doit une information de qualité à ses administrés selon le CGCT. C’est vrai pour les communes qui ne souffrent d’aucun des troubles : autisme, parano, égocentrisme, …. La commune de Poncins, quant à elle, aurait plutôt tendance à les cumuler. Elle table sur la plus opaque des opacités, redéfinit les règles du jeu au gré des circonstances et n’a que faire des décisions de justice

Quant aux conseillers, ils sombrent au confort du pouvoir léthargique imposé. Combien sont-ils à n’avoir jamais posé de question en près de 4 ans de mandat ? Parce que jamais un Poncinois ne leur a posé la colle à laquelle ils n’ont pas su répondre ?

Il y a ceux qui bondissent, expression journalistique qui fend l’omerta poncinoise. Omerta qui retrouve ses droits au compte rendu (supprimé au profit du Procès-Verbal) et qui définit son contenu : Article L 2121-15 du CGCT : « Le Procès-Verbal … Il contient … la teneur des discussions au cours de la séance. » Oui, la teneur des discussions !

Heureusement, l’honnêteté, la transparence, le souci de la vérité et le courage ne sont pas totalement absentes du système. Ils ont pour nom : « détracteurs », « je ne leur ferai pas de cadeau », « erreur de casting », … et que sais-je encore.

Le plus perturbant, ce sont ces remarques au compte rendu de séance du 10 octobre

Aucune remarque lors du Conseil Municipal du 13 novembre 2023

Pas de remarque égale validation en l’état. Les Poncinois sauront alors comment ils sont défendus, qui les soutient et sur qui ils peuvent compter.

 

 

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