« Il paraît un peu bizarre que Tous les administrés d’une même communauté ne soient pas logés à la même enseigne. »

Publié le par DESIR A Poncins

La lettre du sénateur Bernard Fournier n’a pas été lue (notre chronique précédente) à la réunion du CM du 14 juin 2018. Celle du député Julien Borowczyk pas davantage. Laquelle traitait de 5 points dont l’eau et l’assainissement. Sujet sensible s’il en est à Poncins.

 

Très clairement, le maire a montré qu’il était opposé au contenu de la loi NOTRE. Laquelle prévoit un transfert des compétences « eau et assainissement » à la communauté de communes au 1 janvier 2020. Alors il y eut une réelle pédagogie sur les possibilités de blocage qu’offre la loi. En effet depuis cette année, une minorité de blocage peut s’opposer au transfert. Pour cela, il faut 25% des communes, représentant au moins 20% de la population. Les calculs sont vite faits. A la CCFE, il faudrait 11 communes et 12 400 habitants. « Je militerai pour que cette compétence reste optionnelle ». Une détermination inhabituelle, inébranlable et insoupçonnable.

 

Assainissement. « Les communes qui ont des travaux d’assainissement à faire voient d’un bon œil cette possibilité de transférer à la communauté de communes sauf qu’il faut bien qu’on leur dise qu’il y a un échéancier, … ». « Il faut bien qu’on leur dise » discours du vieux professeur savant à ses jeunes collégiens livré à la crédulité d’un monde impitoyable. Et voici brandi l’étendard de la révolte.

« Et puis, il y a l’autre aspect qui est un peu particulier, c’est que beaucoup de communautés de communes ont conventionné avec les communes pour redonner la compétence, enfin pour l’exercer par la commune puisque c’est la commune qui connait son réseau, qu’il y a les employés qui connaissent les infrastructures. Alors sur le plan du principe, si c’est pour prendre les compétences et les donner à la communauté de communes, c’est pas très …. Et puis, … »

Au travers de ces quelques mots transpire toute l’incompréhension du monde. En particulier à l’encontre des communes qui ont conventionné. D’autant qu’ « il y en a beaucoup ». Quelle inconscience !

 

L’eau :

Les syndicats des eaux qui ont une couverture sur au moins 2 communautés de communes gardent leur responsabilité. Ce n’est le cas ni de Feurs, ni du syndicat des eaux du Lignon. Ils devront transférer à la CCFE. Faut-il rappeler que le Président du dit syndicat du Lignon n’est autre que le maire de Poncins. Voici son argument massue : « Il paraît un peu bizarre que Tous les administrés d’une même communauté ne soient pas logés à la même enseigne. Je militerai pour que cette compétence reste optionnelle. »

Bizarre. En effet « Il paraît un peu bizarre que Tous les administrés d’une même communauté ne soient pas logés à la même enseigne. » Bizarre. Qu’une soixantaine de Poncinois soient administrés par Cleppé à propos de l’assainissement sur l’Olme, la situation est identique. Et là, ce n’était pas bizarre. Mieux ! « De ce point de vue, ils ne sont plus de Poncins » avait-il déclaré. Cela avait fait bizarre. Aujourd’hui, comme par un effet boomerang totalement inattendu, la situation lui revient à la figure et il s’engage à combattre demain ce qu’il a mis en place hier : « Je militerai pour que cette compétence reste optionnelle. »

Pourquoi ? Probablement pour le bien de ses administrés, y compris pour ceux qui, « de ce point de vue, ne sont plus de Poncins ». On ne peut se complaire à cette seule argumentation : « c’est la commune qui connait son réseau » et « il y a les employés qui connaissent les infrastructures ». On peut aussi se souvenir de cette augmentation du coût de l’eau en 2015 qui valut un doublement du Chiffre d’Affaire de la SAUR et se demander s’il en fut ainsi en d’autres circonstances.

Publié dans Au FIL du Lignon

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article