Ecole d’hier. Ecole de demain.

Publié le par DESIR A Poncins

Dernièrement, il semblerait que les enseignantes aient proposé la transformation du préau en salles de classes. Le maire aurait répliqué qu’il « était utilisé pour d’autres activités que du scolaire, mais on peut imaginer un nouveau préau » avant de se raviser : « transformer le préau en salles de classe serait le plus simple ». On en est là. Peut-être que le CoCA apportera la solution.

 

Cette situation ne doit rien au hasard. Nous l’avions annoncé bien avant l’heure. En effet, la démographie s’est emballée pour passer la barre symbolique des 1000 habitants. Elle était de 546 en 1975 avant de prendre une progression quasi linéaire depuis. C’est à partir de 2012 qu’une profusion de Permis de Construire (le mot n’est pas trop fort) s’est abattue sur notre village, comme une invasion de sauterelles prêtes à tout avaler. Et cependant soigneusement évitée de toute publicité démonstrative. La courbe d’évolution de la population subit une inflexion erratique. Nous l’avions estimée en janvier 2015. Le prochain recensement officiel confirmera. En 2017.

Autre paramètre à prendre en compte : l’évolution démographique annoncée dans le SCoT. Une évolution correspondant à un déploiement volontariste, construit et donc fluide. Elle ne se substituera pas à la politique locale et viendra donc en complément. Enfin, la déformation de la pyramide des âges consécutive à l’allongement de l’espérance de vie contribuera à modifier les clés de répartition.

 

Tout cela pour dire que si cette évolution était prévisible. Elle ne doit rien au hasard. Elle a manqué, pour le moins, d’anticipation. Faisons l’état des lieux.

  • Une école de 135 élèves, saturée, prévue pour 4 classes et qui en comprend 5.

  • Des classes surchargées de 27 élèves en moyenne.

  • Un effectif en croissance permanente, susceptible de franchir un nouveau seuil, celui de la création d’une 6ème classe.

  • Une probabilité non nulle pour que les effectifs décroissent à moyen terme avant de retrouver une courbe ascendante à plus long terme

  • Des « locaux non extensibles »

 

Les orientations :

  • Délester l’école par mutualisation avec les communes voisines

  • Trouver des m² à proximité de l’école

  • Agrandir l’école existante

 

Délester l’école par mutualisation avec les communes voisines

Cette orientation serait bénéfique sur le plan économique, renforcerait la cohésion communautaire mais aurait l’effet contraire sur le plan communal. Elle serait de nature à accentuer la fracture actuelle. Nous considérons cette approche comme une possibilité mais la jugeons si peu probable qu’elle ne semble même pas avoir effleuré nos élus.

 

Trouver des m² à proximité de l’école

Les seuls m² attenant à l’école sont le préau et la cantine. Ces 2 perspectives ne font pas l’unanimité. Le maire considère d’ailleurs le préau comme une solution de facilité après l’avoir rejetée d’emblée.

 

Le préau. Sa transformation aurait pour conséquence immédiate une diminution considérable des aires de loisirs après la transformation de la salle d’évolution en salle de classe. Ensuite, un préau est une nécessité à laquelle aucune école ne peut échapper. Il faudrait donc en reconstruire un nouveau. Un recul pour mieux sauter ?

 

La cantine. C’est aussi une nécessité mais qui peut facilement être dé-corrélée de l’école d’autant qu’il existe une cuisine à la salle communale. Cette approche impliquerait de reconsidérer la destination de la maison communale.

 

D’autres m² seraient-ils disponibles ? Ceux du bâtiment central de la salle communale sont classés « Privé ». Par ailleurs, les salles sont déjà en sérieux déficit, ne serait-ce que pour assurer le bon fonctionnement des Temps d’Activité Périscolaire. Un constat qui intervient moins de 2,5 ans après l’inauguration de la salle communale, qui a coûté 1,3 millions d’euros à la commune et qui ne répond en rien aux nécessités impérieuses de la commune.

 

Agrandir l’école

Ce n’est pas un mince projet. Il nécessite du temps. Plus qu’il n’en faut pour assurer la rentrée des classes 2017 dans de bonnes conditions.

L’école a été créée pour répondre aux nécessités de l’époque. Cette époque est révolue. Il est normal qu’elle évolue pour non seulement intégrer les nécessités d’aujourd’hui et aussi qu’elle anticipe la vision de demain en prenant en compte les contraintes figurant au SCoT. Le CoCA l’aura probablement intégré dans ses études. L’avenir le dira prochainement.

 

Conclusion :

Pour patienter, et en attendant l’inévitable, la solution pourrait-être l’installation d’un préfabriqué. La décision appartient au Conseil Municipal (ou à son maire). Une décision entre une mauvaise solution et … une mauvaise solution.

Publié dans Au FIL du Lignon

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